Cette Flore, couramment appelée la « petite Bonnier »,  est aujourd’hui très décriée car devenue obsolète. Abondamment rééditée depuis sa première parution (1909), c’est sans doute la Flore d’initiation la plus connue, à défaut d’être reconnue aujourd’hui.

Pour autant, elle a été l’une des Flores les plus utilisées à l’époque (c’est-à-dire au siècle dernier) et permet de s’initier aux clés dichotomiques de manière relativement simple, celles-ci étant accompagnées du dessin de la quasi-totalité des critères à observer.

S’affranchir au maximum du vocabulaire technique était l’une de ses ambitions. Dans le texte, ce n’est pas toujours le cas, en raison notamment de son âge canonique.  Son  grand défaut est qu’elle induit l’utilisateur en erreur, lui laissant entendre que chaque critère correspond à un caractère dérivé propre ; or, on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien et que la classification est bien plus complexe. Par ailleurs et sans surprise, la nomenclature n’est pas du tout à jour et les familles sont classées « à l’ancienne».

Quoi qu’il en soit, les clés sont intéressantes à explorer et l’exercice reste formateur.

Pour s’initier à la botanique, des ouvrages plus récents sont davantage pertinents.

Gaston Bonnier, Flore complète portative de la France, de la Suisse et de la Belgique, Belin, 1985 (1ère édition : 1909), 456 p.  (13,5 x 22,5 cm ; prix indicatif :  25,90 €)

🔎  Quelques connaissances en botanique sont requises.

Illustration de couverture : Juniperus oxycedrus subsp. oxycedrus L.  – CUPRESSACEAE

©Sarah Silvéréano – Botamalys 2021